Ce week end

Ce fut un week end assez incomprehensible, fatiguant, adrenalisant, heureux, marrant, hallucinant aussi.

Samedi soir, petite soirée chez un ami. On passe voir un ancien avant. Ca fait plaisir de le revoir, il est bien sympa. Il a décroché. On bouge ensuite à Paris, Place d'Italie. La ptite soirée est bien posée, on discute, on se marre pas mal, on boit un peu. Puis tout le monde part, dernier métro oblige. On se pose encore un peu, et puis on décide de bouger. On est 5. On prends à boire, et on se dirige vers C. Un de nous entre, et nous ouvre la grille. On est fortement motivé, tout d'un coup. On arrive en vue du métro. On fait attention, je regarde, pas de caméra en vue. On descend. Grosse caméra qui nous vise. On fait vite quelques rayures, quelques photos, quelques rires. 15 minutes, et on part. Felicitations mutuelles pour avoir trouver un nouveau plan. Sur le quai, je prends une plaque Contrôle Manuel, et je la glisse dans mon manteau. On sort, on marche une dizaine de pas, et je vois qu'un mec typé sécurité prends par le bras l'un de nous. Il a une gazeuse dans l'autre main. Il dit rapidement qu'on l'a prevenu que 5 personnes était dans les tunnels du métro, etc... On lui dit simplement qu'il n'est pas de la police, et qu'il n'a aucun droit de nous retenir ou de nous accuser de quoi que ce soit, et qu'il devrait vite ranger sa gazeuse. Ce qu'il fait. Il prends ensuite son téléphone et nous menace d'appeler la Police. On décide de partir, surtout que 3 autres copains viennent le rejoindre. On se sépare, et on se retrouve dix minutes plus tard.

Tout le monde est là et va bien.

4h30, trop tard pour repartir autre part. On retourne ce poser à Place d'Italie.

Et puis 5h, je décide de prendre le premier métro pour revenir dans ma banlieue. Un ami m'accompagne, et puis sachant qu'il y a un métro en station à Place d'Italie, il se décide à aller sur les voies pour voir s'il y a du monde. Je pense qu'on est plus piché qu'à la premiere sortie, parce que pour vouloir faire ça alors que la station est ouverte, et acceuille les premiers voyageurs, c'est vraiment une connerie. En tout cas, il pense voir du monde, sort des voies.
On rentre dans la station, sur le quai direction Nation. Le train est en face. Pas de conducteur, ni de personnel RATP, il descend rayer le métro. Un bruit d'alarme nous alerte, on se casse en courant, on fais le tour et on revient sur le quai direction Charles-de-Gaulle.
Les gens sur le quai voient donc deux jeunes rentrant de soirée, entrer dans le métro et s'assoir. Du personnel RATP arrive. Il sont six ou sept. En demandant quand part le métro, il nous disent que des tagueurs sont descendu sur les voies et que le courant à été coupé. Il part dans trois-quatre minutes. Le temps d'aller en tête demander au conducteur si l'on peut l'accompagner. Le train part, on discute, le conducteur s'est levé à 4 heures. Saint-Jacques, on décide de descendre, se rappelant qu'on ne va pas du tout dans cette direction. Le train arrive en face, mais la conductrice ne veut pas nous laisser entrer. On a plus de chance avec le train d'après, on monte avec le conducteur. Très sympa, c'est son premier jour. Il ne veut pas se faire incendier par ces superieurs, on retourne dans la rame à Picpus.
Arrivée à Nation.
On décide de ne pas tout de suite retourner vers MLV. On monte, entrons dans cette porte ouverte, qui nous a toujours titillé. Caméra facilement dejouable. Une porte codée, comme dans les chiottes des Macdos. Ouverte. Nous voila dans les vestiaires des conducteurs de la ligne 6. On fais vite le tour, on prends du vin blanc dans le frigo. On sors, et entrons dans une autre piece, on essaie de ne pas se faire voir.
Trop tard.
On entre, et demandons ce que c'est. Deux personnes nous répondent, pas très bavards.  Nous disons gentiment qu'il faut qu'on aille voir ailleurs. En sortant, la caméra filme une sortie de secours ouverte en permanence. On sort voire ou cela mène. Place de la Nation.
On re-entre direction tout ces trains qu'on voit du quai, mais dont personne n'approche jamais. Je décide de poser mon panneau Conduite Manuelle, parce que si je ne me pas suis prendre avec depuis le temps c'est vraiment un miracle. Si vous me lisez, il y a un panneau Conduite Manuelle dans la fontaine d'eau en arrivant sur la ligne 6. C'est le mien.
On descend sur le quai, un métro est stationné en gare, mais on décide de descendre devant, et de voir ce que sont ces couloirs eclairés. A gauche, une porte. Dessus un panneau contremaitre. On continue, des chiottes, puis retour sur les voies de l'autre coté. On est derrière la caméra, on traverse vers le métro. Pas de detecteur ni rien. Le métro doit encore avoir des traces de notre passage. On remonte sur le quai, et on se tire. On remonte vers les quais de la ligne 2.

Me rappelle d'une reflexion à ce moment de mon pote : "Mais y'a marqué Passage Interdit..."

On va au bout du quai, et pour ne pas se faire cramer, une idée me passe par la tête. Je prends mon téléphone et m'éloigne en faisant semblant de téléphoner. J'avance jusqu'à la salle de repos des conducteurs. Je me retourne pour faire signe que la voie est libre. Il est aussi au téléphone, je ne sais plus d'un coup si l'on se fait moins cramer. On traverse, et on descend. Des lavabos, et un couloir qui longe la voie, sous le quai. Petite photo du métro stationné en gare, vu d'en dessous. En s'avançant, les salles défilent. Local syndical, Poste electrique, Salle des conducteur. Aucune ouverte sauf une qui donne sur un escalier "grand public". La soif se fait de plus en plus prenante, et il y a un distributeur. 70c la boisson, j'ai que 60c. A qui taxer ces malheureux 10c. Salle des conducteurs, mon pote y va seul : "Vous n'auriez pas 10c, pour une boisson avant de prendre le service?" Il revient avec les sous. Mais avec la Police Ferroviaire aussi. Il prend sa boisson, et eux se lavent les mains. Ils décretent que s'il était un graffeur, il resterai pas à acheter sa boisson. Il revient. On sort, et il me passe des M&Ms...

Putain de machine.

J'ai trouvé des gants de manutention, alors ça compense.

L'histoire ne s'arrete pas la, mais piché comme nous l'étions, j'ai oublié plusieurs moments, dans la salle de climatisation, dans les tunnels et les cabines conducteurs de la ligne 1, et pas mal d'autre trucs. J'vous raconterais ça une autre fois.

Pris le train à 8h30, on est resté trois heures dans une gare...